Une ville, deux regards

Lausanne qui rit, Lausanne qui pleure. Une ville, deux regards. Le premier concerne ses commerçants qui, comme chacun le sait, jouent un rôle fondamental dans l'animation et la dynamique de la cité. D'où la nécessité de les soutenir, de les mettre en valeur et de récompenser leurs efforts, plus encore quand la conjoncture économique n'est pas au beau fixe et que les affaires s'avèrent plus difficiles que de coutume.

C'est ce qu'a voulu faire le City Management en créant le premier Prix du Commerce de Lausanne en association avec plusieurs partenaires publics et privés. Un concours et, au final, quelque 27'000 francs de prix qui sont venus couronner les plus belles vitrines, les meilleurs accueils et les coups de cœur d'un jury - Lausanne Cités en faisait partie - qui a eu la lourde tâche de choisir parmi les 74 enseignes inscrites à cette première.

Lausanne qui pleure. La Riponne, ses dealers et ses marginaux. L'article que nous avons consacré la semaine dernière à cette place emblématique, d'où le Distribus a été exclu, a suscité beaucoup de réactions courroucées. Dont celle du conseiller communal Claude-Alain Voiblet qui estime que cette situation est le reflet du manque de volonté des autorités, incapables à ses yeux de prendre les décisions fortes qui s'imposent. Non seulement à l'encontre des dealers, mais aussi des marginaux qui squattent l'endroit. Un avis pour le moins tranché, qui contraste en tous cas singulièrement avec la langue de bois dont a fait preuve le municipal Oscar Tosato, dans nos colonnes, il y a tout juste une semaine!