Un réel enjeu sécuritaire

L'évasion de deux détenus, survenue récemment à la prison d'Orbe, a frappé les esprits. Par la rapidité avec laquelle elle a été perpétrée, par le sang-froid de ceux qui l'ont organisée, par les moyens engagés aussi, des armes de guerre, des kalachnikovs qu'on a plutôt l'habitude de voir sur le terrain de la plupart des conflits armés que connaît la planète que dans la calme et douce Helvétie. Une évasion digne des meilleurs films d'action. Du jamais vu en Suisse auparavant.Et qui n'est pas restée sans conséquences sur le plan politique. La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a été chahutée par une partie de la classe politique qui l'a accusée de laxisme dans la gestion du dossier des prisons. Elle s'est défendue mais, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle: le dossier pourrait toutefois être repris par le Département de Justice et police chapeauté par Jacqueline de Quattro, ce qui, au-delà des personnes, serait tout de même plus cohérent.Bref, l'affaire a fait des vagues. Et continue d'en faire, nombre d'experts estimant plus généralement que la Suisse est globalement mal préparée dans ce domaine. Son talon d'Achille? Son système fédéraliste qui empêche souvent toute solution au niveau national. Un avis pas forcément partagé par Blaise Péquignot, l'actuel Secrétaire général de la Conférence latine des Départements de Justice et police qui estime au contraire qu'il appartient aux cantons de mettre en place les structures qui leur permettent de réaliser de la meilleure manière les missions qui sont les leurs. Quoiqu'il en soit, un réel enjeu sécuritaire! (lire l'artilce: "Les prisons vaudoises n'ont aucun problème spécifique").