Un navire en perdition...

Les conflits étaient devenus trop fréquents. La pression et l'incompréhension aussi. Julien Sansonnens a préféré claquer la porte. Dans le communiqué publié pour annoncer sa démission du POP, où il occupait le poste de vice-président, il a clairement laissé entendre sa lassitude. Son ras-le-bol de voir le parti dans lequel il s'est engagé infléchir sa ligne vers «une certaine radicalité de gauche» qui ne correspond ni à son histoire, ni aux attentes de la population.Divisée et incapable de séduire, la gauche de la gauche est en perte de vitesse. Ceci d'autant plus qu'elle n'a plus de figure tutélaire. Depuis le départ du camarade Josef Zisyadis et le retour, dans son fief de Renens, de Marianne Huguenin, la visibilité du parti a pris un sale coup. Et ce n'est certainement pas la dérobade de Marc Vuilleumier, devenu municipal lausannois à mi-temps, qui a aidé à redorer son blason.Certes, cette réalité n'est pas que vaudoise. Elle est aussi suisse et... européenne. Die Linke, en Allemagne, est en perte de vitesse, minée elle aussi par des querelles au sein de sa direction et hésitant sur la stratégie politique à suivre. Et que dire de la France réunie sous la bannière Mélenchon plus par opportunisme politique que par vision idéologique claire. A l'ouverture, ces formations ont préféré le dogmatisme et le sectarisme. Comme le POP aujourd'hui, un navire en perdition. Josef, reviens, ils sont devenu fous!