Un démantèlement sans fin

On ferme, circulez, y a rien à voir! Ni à dire surtout! Depuis quelques années, depuis 2009 très exactement, la Poste a entrepris des grands nettoyages dans ses offices.

En fermant purement et simplement certains d’entre-eux, en transférant leurs prestations à ce qu’on nomme désormais des agences postales, ou encore en utilisant des voitures postales pour assurer le service.

Argument principal évoqué par le géant jaune: le manque de rentabilité d’un grand nombre de bureaux. Une situation à laquelle il n’a pas hésité à attribuer son déficit annuel récurrent de quelque 500 millions de francs. Mauvaise gestion, installations désuètes, chiffre d’affaires insuffisant... Les explications ne manquent pas pour l’expliquer et justifier la mise en place de sa politique de démantèlement.

Et l’hémorragie se poursuit. Notamment dans le canton de Vaud: Ouchy, Paudex, Féchy ou encore Romanel-sur-Morges n’en sont que les derniers exemples. Sera-t-elle sans fin?

Non, explique le Conseil d’Etat, interpellé à ce sujet au début de l’année. La Poste n’ira pas au-delà du plan qu’elle a présenté en 2009.

Au grand dam de nombreux élus qui, confrontés aux doléances de leurs électeurs, savent mieux que quiconque à quel point ce démantèlement demeure pourtant mal accepté par la population pour laquelle la notion de service public est juste en train de foutre le camp! (lire notre article).