Un bras de fer dévastateur

Vous êtes un habitué des P+ Rail des CFF? Vous habitez entre Lausanne et Genève? Alors vous faites certainement partie de la grande cohorte de pendulaires qui, chaque matin, espèrent pouvoir garer leur voiture en toute quiétude et ne trouvent souvent pas de place. Même munis d'une carte ou d'un abonnement dûment payés! Ces derniers mois, le phénomène a pris de l'ampleur et suscite la grogne, voire même la colère, chez certains.

Les CFF, comme les responsables des communes concernées, connaissent la situation. Mais chacun tente de se refiler «la patate chaude». L'ancienne régie fédérale estime qu'au-delà des gares, la politique de parcage est du ressort des communes. Ces dernières rétorquent que les CFF, qui ont fermé plusieurs gares sur l'axe Lausanne-Genève ces derniers mois, ont aussi leur part de responsabilité et ne peuvent s'en tirer par une pirouette.Un bras de fer dont l'enjeu est essentiellement financier, mais qui s'avère totalement dévastateur dans l'opinion publique. Car aujourd'hui, rien n'incite vraiment les citoyens, et plus particulièrement les pendulaires, à emprunter les transports publics. Ni les prix, parmi les plus chers d'Europe. Ni la qualité du service des CFF, qui laisse souvent à désirer. Ni les interfaces, insuffisantes pour les rendre vraiment concurrentielles par rapport à la voiture. Un sacré défi pour les générations à venir. Notamment pour les jeunes politiciens qui devront trouver des solutions que leurs aînés ont été incapables de trouver, faute d'imagination et de vista suffisantes. A ce titre, l'exemple du m2 est criant de vérité! (lire en page 3)