La fatalité, vraiment?

C'est un peu devenu le feuilleton de cette fin d'automne. Pas un jour sans qu'on parle du LEB. Tout particulièrement depuis le terrible accident qui a coûté la vie à une passante, le 18 octobre dernier, à l'avenue d'Echallens. Ou encore, quelques jours plus tard, toujours sur la même avenue, depuis qu'une voiture qui n'a pas respecté la signalisation s'est fait harponner et pousser sur plusieurs mètres. La loi des séries, ont dit certains. Ou la fatalité. Sur un tronçon qui brille toutefois par sa dangerosité et dont les infrastructures ne répondent plus aux normes contemporaines de sécurité.La semaine dernière, le Municipal Olivier Français annonçait un nouveau train de mesures destinées à y renforcer la sécurité et la visibilité, notamment en installant des îlots sur les passages pour piétons existants afin de séparer la route du rail puis, dans quelques mois, en les équipant de feux de signalisation.

Nul doute qu'elles permettront de limiter des accidents souvent tragiques. Mais pas de les stopper. Pas avant la mise en place d'un tunnel. Et pas tant que nombre d'usagers continuent de braver la loi de manière éhontée, comme c'est trop souvent le cas. Un moment d'inattention peut conduire au pire, on le sait, mais la manière dont certains automobilistes ou piétons se conduisent a aussi de quoi inquiéter. Un journaliste de LC, qui a fait le trajet du LEB en cabine, aux côtés du conducteur, nous en livre un témoignage édifiant. Il pousse à appréhender d'une autre manière la dangerosité de cette artère (lire en page 3).