Hâtons-nous lentement!

C’est une question qui interpelle en profondeur notre société puisqu’elle concerne l’enfance, la famille, le travail et le statut des femmes.

Une question qui a priori a trouvé sa réponse en septembre 2009. Il y a près de 5 ans en effet, le peuple vaudois adoptait, à une forte majorité, un article constitutionnel dédié à l’école à «journée continue», obligeant les communes à organiser un accueil parascolaire surveillé.

Nous sommes en avril 2014, et la question n’est pas encore tranchée, loin de là. Certes, une plate-forme canton-communes planche cahin-caha sur le sujet pour définir l’application de cette disposition constitutionnelle avec à la clé, la sempiternelle question du financement, à répartir entre le canton et les communes. Or une chose est sûre: un grand nombre de ces communes, rurales ou péri-urbaines, n’ont pas encore pris le train en marche.

Soit en raison de mentalités qui ont tardé à évoluer, soit en raison des incertitudes qui entourent le nombre de classes dont héritera chaque commune dans les années à venir. Sans compter le flou autour de la notion d’accueil continu dont on ne sait pas encore très bien s’il englobe la fin de journée ou non.

De toutes ces incertitudes et ces retards, émerge un désagréable sentiment d’amateurisme, dont le canton n’est certainement pas exempté, alors que bientôt, les enfants concernés au moment de la votation de 2009, seront devenus... adultes.