Entre fermeté et décontraction

Beaucoup la décrivent comme une socialiste pimpante. Entendez par là coquette, fraîche et élégante. A l'opposé en tous cas de certaines - ou certains - de ses collègues politiciens qui auraient tendance à se la jouer plus «popu». C'est vrai. Mais ça s'arrête-là! Car derrière une apparence chic, qu'elle cultive non sans délectation, Nuria Gorrite est une politicienne qui a su très vite imposer son style en saisissant à bras le corps toute une série de dossiers qui semblaient poser beaucoup de problèmes à son prédécesseur Vert.

Des exemples? On retiendra notamment celui de la RC 601, la dossier concernant la route de Berne, en suspens depuis plusieurs longs mois, qu'elle a réglé en un tour de main. Ou encore celui lié à la suppression des Navibus, pas adaptés aux transports en commun à travers le lac, et dans lequel elle n'a pas hésité à mettre les autorités françaises devant leurs responsabilités. Pas mal en un peu moins d'une année à la tête du Département des infrastructures et des ressources humaines!La méthode Gorrite, c'est un doux mélange de fermeté et de décontraction. Elle est cool, parle beaucoup et semble aimer ça, vraisemblablement parce qu'elle apprécie les contacts humains. Mais elle montre aussi qu'elle est capable de décider, quitte à froisser certaines susceptibilités au passage. Normal pour une femme qui se plaît à répéter que la politique, c'est tout à la fois un combat et la capacité de se mettre à la place de l'autre. Un engagement qui, dans tous les cas, lui a permis d'endosser les habits de Conseillère d'Etat en peu de temps et avec talent (lire en page 3).