Les chiffres ont de quoi faire frémir. En Suisse, la mort par suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes entre 15 et 29 ans. En 2009, 147 suicides ont ainsi été enregistrés pour cette tranche d’âge. Cela représente environ un suicide de jeune tous... les trois jours! Le phénomène n’est pas nouveau. Durant les deux dernières décennies, le taux de suicide en Suisse a même été le plus important du continent, avant de diminuer pour se retrouver proche de la moyenne européenne.
La cause profonde du suicide, on le sait, c’est la souffrance. Celle-ci peut, tout à coup, sembler insurmontable et devenir insupportable. Un sentiment d’autant plus vrai pour certains jeunes qui traversent la période trouble qu’est l’adolescence. La pression de réussir à l’école, à la maison ou au sein de groupes sociaux est souvent énorme. Et leur expérience de vie n’est pas suffisante pour savoir que les situations difficiles ne durent pas éternellement.
D‘où la nécessité d’informer et de prévenir. Ce que vient de faire la fondation Children Action en lançant sur le marché un pseudo-médicament appelé Fepalcon 1000 («Fais pas le con!» ) destiné à sensibiliser les jeunes, mais aussi leur entourage, parents et enseignants en premier lieu, en essayant de créer une sorte de filet de sécurité autour d’eux. Une démarche plutôt inédite pour tenter d’enrayer un fléau souvent sous-estimé (lire notre article).