Du 4 au 7 juin, Lausanne va accueillir le camp de préparation de la délégation suisse des World Summer Games Los Angeles 2015 de Special Olympics. Un événement. Et à plus d’un titre!D’abord parce que le mouvement Special Olympics, créé au Etats-Unis en 1968, est une institution qui compte aujourd’hui plus de 4 millions de sportifs, ce qui n’est pas rien. Ensuite, et surtout peut-être, parce que ceux-ci sont tous en situation de handicap mental. Tous souffrent soit d’une déficience intellectuelle, soit d’une perturbation de la capacité d’apprentissage, d’un trouble ou d’un retard de développement ou encore d’une anomalie comportementale.
Une vraie aventure
C’est dire si la mise en place d’un tel camp, avec ce que cela suppose d’organisation, d’infrastructures mises à dispositon et de surveillance, demande un engagement de tous les instants de la part de ceux et celles qui l’organisent, ici à Lausanne, puis en juillet prochain, lorsque cette délégation se rendra à Los Angeles pour se mesurer à des participants venus du monde entier, tous souffrant du même type de handicap. «C’est une véritbale aventure avec son lot d’impondérables», souligne Xavier Blanc, responsable du Bureau romand de Special Olympics Switzerland. «Au-delà de la mise sur pied pratique de l’événement, il demande à tous ceux qui y participent une attention de tous les instants, liée au fait que ces athlètes ne peuvent agir totalement seuls. Ils sont dépendants et demandent de ce fait une attention toute particulière.»
Cette manifestation vise à faciliter l’intégration sociale et à valoriser les personnes en situation de handicap mental. Mais pas seulement! «Elle vise aussi à préserver et à améliorer leurs capacités physiques, à leur apporter de la joie et du plaisir et à contribuer à développer leur confiance et leur estime d’elles-mêmes», tient à ajouter Xavier Blanc.
Un signe de considération
Ce camp de préparation de la délégation suisse, qui est composée de 73 sportifs et 27 coaches représentant 12 sports, va pour sa part viser à créer un esprit de corps, à appréhender les problématiques spécifiques de chaque sportif sélectionné et, au final, à mettre en place des processus de compétitions adaptés à leurs capacités sportives.
Les organisateurs souhaiteraient aussi qu’il soit l’occasion pour les Lausannois d’afficher leur fierté d’accueillir cette délégation. Une attitude simple, mais précieuse, qui apparaîtrait comme un signe fort de considération et de reconnaissance de toutes les personnes en situation de handicap mental. «Il est susceptible de créer des ponts et de gommer des différences qui n’ont pas lieu d’être, conclut Xavier Blanc, sachant que chacun est différent comme tout le monde.» n
La page du camp de la délégation avec les informations de commande de badges ainsi que les diverses actions sont disponibles sur le site: