Les opposants maintiennent la pression

  • Les futures éoliennes du Jorat continuent de faire ds vagues.

PROJET EOLJORAT • La pression sur Alpiq, la Romande Energie et la Municipalité de Lausanne qui projettent de construire 13 éoliennes sur les hauts de la ville et dans les bois du Jorat n'est pas prête de se relâcher. Après les opposants regroupés au sein de l'association «Queduvent», qui se battent contre cette réalisation dans le secteur nord du Jorat (LC/édition des 11/12 juillet), c'est au tour de ceux regroupés au sein de l'association «Eoleresponsable», qui mène le combat tout particulièrement sur son secteur sud (Chalet-à-Gobet), de maintenir la pression.Dernier épisode en date, l'envoi d'une lettre «d'observations» au service de développement territorial du canton de Vaud à l'occasion de la troisième adaptation du Plan directeur cantonal. Dans celle-ci, ces opposants rappellent que le souci de maintenance du patrimoine naturel du Jorat ne date pas d'aujourd'hui, qu'il a été clairement exprimé par les autorités du siècle dernier déjà, et que la Ville de Lausanne a adhéré à la Charte des Villes européennes sur le développement durable et la sauvegarde des milieux naturels sur la base d'un préavis qui désignait au tout premier rang le site du Jorat. «On trouve une riche documentation sur la vocation socioculturelle du Massif du Jorat dans de nombreux ouvrages comme dans nombre de serments émouvants issus de tous les bords politiques, note ainsi Ralph Brühlmann, membre du comité d'Eoleresponsable. Pour être dans le vent, l'actuelle administration du chef-lieu lausannois a, d'un trait de plume, réduit ce territoire au niveau d'une zone industrielle d'arrière-banlieue. Ce n'est pas acceptable!»Plus généralement, les opposants considèrent que plus de 400'000 habitants seraient gravement lésés si ce secteur géographique devait être occulté par des «machines géantes». Ils tiennent également à mettre en garde contre un projet dont personne n'est capable aujourd'hui d'estimer les recettes et les charges financières. Autant de remarques et de questions qui ne manqueront pas de titiller les Services de l'Etat.