La polémique de la semaine: Noël, entre espoir douché et fatalité

Quelles que soient les mesures adoptées, ce qui ressort de tout cela, c’est le sentiment qu’en face de ce Covid, en cette fin d’année 2021, le Conseil fédéral navigue à vue, sans illusion, sans réelles perspectives et, surtout, sans solution miracle à proposer.

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Nous voilà donc à quelques encablures de Noël et des fêtes de fin d’année. Pour beaucoup, un moment de détente bienvenu. L’heure de se retrouver en famille ou entre amis. L’heure du partage, des réjouissances, de la solidarité. Cette année, on en sera malheureusement une fois encore fort loin. La faute à ce satané virus qui nous pourrit la vie, divise la population et, en définitive, ne nous offre guère de raisons de nous réjouir.

A l’heure où ces lignes sont écrites, nul ne sait encore exactement à quelle sauce nous allons être mangés ces prochains jours. Seule certitude, la situation épidémiologique ne s’arrange pas. Avec une moyenne de quelque 10’000 cas de contamination recensés chaque jour, la Suisse bat même ses propres records et le Conseil fédéral n’a pas d’autres moyens que de ressortir l’artillerie lourde pour tenter de stopper la 5e vague en cours. Les variantes du durcissement sont nombreuses, allant de l’imposition d’un super-certificat vacciné-guéri, ce qui se dessine de plus en plus, en passant peut-être d’ici Noël par des fermetures partielles à l’intérieur, au retour obligatoire au télétravail, voire même à un contrôle sanitaire - eh oui - au sein de chaque famille. Les vaccinés et guéris pourraient même être obligés de passer un test supplémentaire dans les établissements où le port du masque ne serait pas obligatoire!

Quoiqu’il en soit, et quelques soient les mesures adoptées, ce qui ressort de tout cela, c’est le sentiment qu’en face de ce Covid, en cette fin d’année 2021, le Conseil fédéral navigue à vue, sans illusion, sans réelles perspectives et, surtout, sans solution miracle à proposer. Pire même, sans unité! On sent bien qu’Alain Berset, est las, même s’il fait tout son possible pour maintenir le cap. Mais sans un réel soutien de ses pairs, si ce n’est celui de l’autre romand du Conseil fédéral, Guy Parmelin.

Et nous dans tout cela? Les dernières fêtes de fin d’année s’étaient relativement bien passées avec, surtout, l’espoir de sortir enfin de ce puits sans fond. Espoir douché avec, comme cadeau aujourd’hui, le risque en plus de subir un contrôle sanitaire familial, la dinde de Noël à peine entamée, et le sentiment que demain n’apparaît plus comme l’avenir, mais comme une fatalité.