La polémique de la semaine: Covid: pour éviter le retour à la case départ!

La vaccination reste aujourd’hui, bon an mal an, la seule solution qui nous permet de vivre - presque - normalement et qui permet à l’économie de tourner. Pour l’avoir oublié, en refusant de se faire massivement vacciner, les Autrichiens sont en train d’en faire les frais.

Tout comme moi, vous suivez sans doute l’actualité. Ou du moins lisez-vous ses grands titres. Et vous aurez sans doute retenu ce qui est en train de se passer dans une grande partie de l’Europe. Notamment en Hollande, en Belgique, en Allemagne et, surtout pour l’heure, en Autriche, notre voisin de l’est qui partage 164 km de frontière avec nous. Dans tous ces pays, c’est l’alerte rouge. Le Covid y connaît un rebond épidémique phénoménal. Il frappe férocement, les taux d’incidence atteignent chaque jour des records, les hôpitaux sont au bord de la saturation et les gouvernements resserrent les mesures de protection sanitaire. Comme un air de déjà vu! Si ce n’est que cette fois, ces mesures vont beaucoup plus loin. Après le confinement imposé la semaine dernière aux personnes non vaccinées ou guéries, l’Autriche a ainsi décidé de reconfiner l’ensemble de sa population depuis ce lundi pour vingt jours et, dès le 1er février prochain, elle va l’obliger à se faire vacciner.

Les causes de ce regain épidémique, on les connaît. Les experts sont unanimes à ce sujet, chiffres à l’appui. Il est dû à l’insuffisance de couverture vaccinale dans la population, donc aux personnes non vaccinées, à ces anti-vax qui, pour beaucoup, défilent dans les rues pour protester contre une soi-disant liberté perdue, contre la mise en place d’une «dictature sanitaire» ou se disent persuadés de lutter contre un pseudo-complot mondial destiné à mettre sous tutelle la population, ici, et partout ailleurs sur la planète. Ils vont bien sûr contester cela, basant comme d’habitude leurs analyses sur la lecture de quelques blogs ou sites internet complotistes, distributeurs attitrés de fake news, voire en accusant la Conseil Fédéral de manipulation. Scénario connu! Ils sont dangereux, car ils défendent une conception libertarienne et égoïste de la liberté, celle de faire ce que bon leur semble, au mépris de la santé publique et du bien commun.

Dans ce contexte de regain épidémique, qui prend de l’ampleur chez nous aussi, et après l’échec d’une semaine pro-vaccination mal orchestrée durant laquelle les Autorités ont péché par excès de naïveté, il convient donc de se serrer les coudes et de rappeler qu’il est important de se rendre aux urnes ce week-end pour dire «oui» à la loi Covid. Car le texte proposé, contrairement à ce que ces nouveaux neinsager veulent nous faire croire, n’est pas destiné à épier le citoyen et ne risque aucunement de faire de la Suisse une «petite Chine». Il doit juste permettre à la Confédération d’adapter cette loi, avalisée par le peuple en juin dernier, donc totalement démocratique, afin de l’ajuster aux nouvelles réalités de la pandémie.

Car contrairement à ce que continuent d’affirmer ses opposants, la vaccination reste aujourd’hui, bon an mal an, la seule solution qui nous permet de vivre - presque - normalement et qui permet à l’économie de tourner. Pour l’avoir oublié, en refusant de se faire massivement vacciner, les Autrichiens sont en train d’en faire les frais. Donnons-nous les moyens d’échapper à cela afin d’éviter, comme eux aujourd’hui, le retour à la case départ. Mais peut-être est-il déjà trop tard!