La mobilité spéculative

L’enfer! Trouver une place de parc publique dans les villes de la Côte, comme ailleurs en Suisse, s’apparente désormais à un chemin de croix. Les zones blanches gratuites appartiennent quasiment au passé, et le nombre de places ne suit pas la croissance démographique. La Suisse fait partie des mauvais élèves en la matière. Elle vient d’être épinglée par une étude européenne.

84 places pour 1000 voitures, voici les chiffres. Des chiffres qui prouvent l’étendue de la pénurie. Pourtant, certains élus ne souhaitent pas que les choses changent. C’est le cas à Morges ou à Rolle, où la ligne politique est claire: il n’y aura pas de places supplémentaires. Une situation qui irrite aussi bien les usagers de la route que les commerçants. Sans compter les considérations écologiques. Un tiers de la circulation, et donc de la pollution, dans les centres urbains est provoqué par la recherche de places!

De quoi remettre sérieusement en question les attitudes laxistes de certaines municipalités. A Gland, on a décidé de prendre le taureau par les cornes et de rechercher quotidiennement de nouvelles solutions pour les automobilistes. Même si son parc de places est maigre, la municipalité glandoise tente de trouver des alternatives pour éviter une pénurie qui ne ravit que les spéculateurs. En effet, le prix des places a littéralement bondi depuis quelques mois. Ne pas construire de nouveaux parkings revient donc à favoriser la spéculation et la pollution en centre-ville. Il est donc urgent d’agir!