La criante mauvaise foi des ayatollahs du vélo, l'éditorial de Fabio Bonavita

C’est le propre des dogmatiques de tous bords, mais aussi des enfants capricieux biberonnés à l’individualisme roi, vouloir tout et tout de suite. Dernier exemple en date, la manifestation qui s’est tenue samedi dernier au centre-ville de Lausanne. Orchestrée notamment par Pro Vélo, l’ATE, Extinction Rebellion ou encore la Grève du Climat, elle avait pour mission de s’opposer à la réouverture du Grand-Pont au trafic individuel motorisé, comprendre aux voitures.

Une preuve supplémentaire que tout ce beau monde a fait de l’opposition à la bagnole une lutte obsessionnelle. Le combat d’une vie même. Les difficultés des commerçants lausannois? Ils s’en moquent. Les habitants des campagnes environnantes? Ils n’en ont que faire. Les personnes à mobilité réduite et les seniors qui ne peuvent pas se balader en vélo-cargo électrique? Le cadet de leurs soucis. Ces ayatollahs du vélo veulent juste imposer leur façon de penser à l’ensemble de la communauté. Pour y parvenir, ils ont couplé leur action au centre-ville à une pétition.

Cette pétition dénonce le manque d’ambition de la Ville de Lausanne pour développer la pratique du vélo. A l’heure où les pistes cyclables géantes se multiplient, où les places de parc sont supprimées par dizaines (pour ne pas dire par centaines) et où la voiture est accusée de tous les maux, on croit franchement rêver. En faisant preuve d’une telle mauvaise foi, Pro Vélo et ses petits camarades ne font que démontrer, si besoin était, leur totale déconnexion avec la réalité de la population lausannoise. Et notamment de ses commerçants qui luttent quotidiennement pour leur survie.