Accueil de jour: un exemple lausannois à suivre

PARASCOLAIRE • Pour répondre au manque de places en matière d’accueil de jour des enfants, Lausanne met les bouchées doubles. Elle veut combler l’intégralité des besoins d’ici quatre ans.

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Le plan est ambitieux. D’ici à 2026, la Ville de Lausanne entend couvrir 100% des besoins en places d’accueil de jour pour le préscolaire et le parascolaire. Dans une réponse à un postulat du conseiller communal Benoît Gaillard, qui exigeait une couverture complète des besoins en la matière, elle vient d’annoncer la création, sur quatre ans, de 1200 places supplémentaires grâce à de nouveaux locaux et des transformations ou aménagements des espaces existants. Ce qui, selon le municipal David Payot, en charge de cette problématique, devrait permettre d’atteindre l’objectif fixé.

Véritable besoin

Le plan est ambitieux, oui. Et il a un coût: quelque 30 millions de francs. Mais il répond à un véritable besoin. Pas seulement à Lausanne, mais dans l’ensemble du canton. Pour rappel, il y a trois mois, à la veille des vacances d’été, des milliers de familles vaudoises ne savaient pas encore à quelle sauce elles allaient être mangées à la rentrée de septembre, autrement dit qui, les mères étant de plus en plus nombreuses à travailler, allait garder leurs enfants. Si nombre de familles ont finalement trouvé une solution à la rentrée, d’autres galèrent encore, ayant dû user de moyens de substitutions - amis, grands-parents, etc. - pour garder les petits.

Le phénomène n’est pas nouveau. Ces dix dernières années, la pression sur l’accueil des enfants n’a pas cessé. Mais la situation n’a guère évolué non plus. Pourquoi? La réponse est simple: la Constitution de l’Etat de Vaud prévoit que le Canton et les Communes organisent un accueil préscolaire et parascolaire en collaborant avec les partenaires privés.

Uniformiser les règles

Une situation qui s’apparente à un véritable labyrinthe où rien n’est uniformisé, chaque réseau ayant sa propre manière de gérer les listes d’attente, ses propres règles tarifaires ou encore sa propre administration. Mais aussi parce que les normes et les réglementations cantonales sont parfois trop strictes. Sans une standardisation des règles, cette situation va donc perdurer et les parents ne pourront que compter sur la bonne volonté de certaines communes pour que ça change. Dans ce brouhaha continu, la décision prise par la Ville de Lausanne résonne donc comme une douce mélodie. Et devrait servir d’exemple.