Google et l’influence du genre

Google a récemment apporté de légères modifications dans la formulation de certaines questions posées aux responsables d’établissements publics. Loin d’être anecdotiques, elles reflètent les changements de société que nous vivons.

A la recherche d’un restaurant ou d’un magasin, vous passez forcément par Google. Grâce à lui, vous prenez connaissance en un clin d’œil des heures d’ouverture, des avis des clients et, convaincus par ces derniers, vous suivez l’itinéraire proposé par le moteur de recherche. C’est la fameuse «fiche d’établissement» du géant numérique que les propriétaires concernés doivent obligatoirement remplir s’ils entendent exister.

Google a récemment apporté de légères modifications dans la formulation de certaines questions posées aux responsables d’établissements publics. Loin d’être anecdotiques, elles reflètent les changements de société que nous vivons. Quelques exemples: Google ne leur demande plus leur sexe mais s’ils s’identifient comme un homme ou une femme. A la mention «LGBTQ+ friendly» déjà existante s’ajoute celle indiquant si le lieu est «accueillant pour les personnes transgenres». Plus loin, il se renseigne pour savoir si l’adresse possède des toilettes non genrées.

Certains salueront cette évolution, d’autres s’en offusqueront. Là n’est pas le sujet. Le véritable enjeu est de savoir si les réponses à certaines de ces questions peuvent exercer une quelconque influence sur la visibilité numérique accordée par la multinationale californienne à l’établissement public concerné. Le cas échéant, ses algorithmes ne seraient pas mus que par des intérêts commerciaux mais aussi politiques en se positionnant sur ces enjeux de société.