Jusqu'en septembre, les écoliers lausannois sont au cœur de différentes actions mises en place pour approfondir leur relation avec les aliments. «Il est crucial que les lausannois de demain puissent développer leur vision de l'alimentation en profitant des expériences que nous mettons sur pied durant cette année 2012», explique Nicola Di Pinto, chef de projet à la ville de Lausanne. L'aspect de la santé et des bons comportements alimentaires est évidemment central, mais les organisateurs et leurs partenaires n'ont pas oublié de laisser une large place au plaisir.
Potager à l'école
Afin de sensibiliser les enfants à la consommation de fruits et légumes de saison, un petit espace potager a été mis en place dans la majorité des collèges lausannois. Ce carré de terre installé dans les préaux et entièrement entretenu par les élèves constitue une expérience marquante et beaucoup plus instructive que n'importe quel cours. Les APEMS, les structures d'accueil durant la pause de midi, proposent eux quelques petits ateliers qui donnent le droit à un diplôme «d'expert goûteur». Les possesseurs de ce dernier peuvent ensuite boire de petit jus insolites dans lesquels ils doivent essayer de reconnaître plusieurs ingrédients. Cette action symbolique met en exergue le rôle essentiel des repas pris en collectivité en dehors du cadre familial. En effet, l'apprentissage d'un échange convivial autour d'une table doit commencer dès l'enfance. En plus, de nombreuses classes se sont mobilisées pour créer des drapeaux sur le thème de la nourriture afin de décorer la Place de la Navigation à Ouchy. Enfin, durant la fameuse Fête du Bois, tous les élèves des 160 classes participantes seront déguisés en divers aliments. La confection des tenues est donc, encore une fois, l'occasion d'aborder la thématique du bien manger sous un angle amusant.
Atelier pratique
La collaboration avec l'Université de Lausanne a donné naissance à un atelier d'une heure trente destiné au grand public dès 10 ans. Divers exercices pratiques permettent de comprendre concrètement le fonctionnement de notre langue et de ses papilles, le rôle de l'odorat et quelle place le cerveau occupe dans la perception des sensations gustatives. On y découvre, par exemple, que la bouche n'est de loin pas la seule partie du corps impliquée dans notre ressenti d'un aliment. La démonstration nous est faite avec un yoghourt nature qui semble pourtant avoir un goût différent selon sa couleur. Alors que l'industrie agro-alimentaire révolutionne le contenu de notre assiette, la découverte des méthodes utilisées pour tromper nos papilles n'a rien d'anecdotique. D'ailleurs, pendant le mois de juillet, l'Espace des Invention accueillera une activité complémentaire qui aura pour thème «De la cuisine à la chimie». Les inscriptions sont encore ouvertes et les informations se trouvent sur le site internet de la ville.