L'invité du mois Nuria Gorrite, Conseillère d‘État, Cheffe du DIRH

  • Nuria Gorrite, Conseillère d‘État, Cheffe du DIRH accompagnée de Bryan Bellin apprenti de 3ème année au restaurant de l'Hôtel Mirabeau à Lausanne

    Nuria Gorrite, Conseillère d‘État, Cheffe du DIRH accompagnée de Bryan Bellin apprenti de 3ème année au restaurant de l'Hôtel Mirabeau à Lausanne

Quels souvenirs d’enfance éveillent en vous le mot terroir?

J’ai eu la chance de passer mon enfance dans un quartier entouré de vignes, de champs et pâturages. Aussi loin que remontent mes souvenirs je me revois, avec mes amis cueillant, au gré des saisons, de la dent-de-lion, du raisin, du maïs, des noix ou des châtaignes. Les plaisirs simples de la nature et de sa générosité à portée de main!

Pourquoi est-il à vos yeux nécessaire de défendre la notion de terroir?

Défendre le terroir c’est d’abord défendre les hommes et les femmes qui travaillent notre terre et la font fructifier. Ce sont des emplois locaux. C’est ensuite faire le choix de consommer de manière respectueuse des animaux et de l’environnement, en privilégiant les producteurs d’ici au détriment de la grande industrie agro-alimentaire. C’est aussi vivre en harmonie avec les saisons.

En quoi est-ce important qu’un jeune cuisinier soit formé à la connaissance des produits qui représentent le terroir ?

Le cuisinier a dans ses mains le choix de privilégier, d’acheter, un produit plutôt qu’un autre. Son levier d’action est très important. Aussi, une bonne connaissance de la variété des produits est essentielle pour l’inspirer et rendre sa cuisine inventive, durable, et riche de saveurs diverses. Seule une cuisine du terroir nous sauvera de l’uniformisation, de la standardisation des goûts industriels.