Au terme de la saison 2013-2014, Lausanne fut sacré champion de Suisse de LNB ; mais il n’est pas monté. D’aucuns se sont étonnés. La raison de ce refus d’ascension? «Parce que nous n’avions pas assez d’argent, c’était lié à un manque de réseau. Dommage, car sportivement, on était prêts», dit Randoald Dessarzin, coach à succès et qui pour beaucoup est le meilleurs du pays. Aujourd’hui, si le budget est un brin supérieur à celui d’avant - il était de 130’000 francs, les liens avec l’extérieur se sont étoffés.
Une saine évolution
A la Vallée de la Jeunesse, des choses essentielles ont poussé. « Il y a de nouveaux gradins et pour la première fois, on bénéficie d’un parking, lequel est situé derrière le bâtiment», poursuit le coach qui s’émerveille. «Avec le parquet, Lausanne a une des trois plus belles salles du pays (après Fribourg et Genève). » Voilà qui tord le cou à des idées reçues. «La Ville est notre partenaire principal.» Nicolas Cartagena, vice-président passionné, ajoute: «Si tout le monde jouait le jeu comme la ville, on serait en LNA.»
Depuis quelques mois, une nouvelle vie ou dynamique s’est installée dans le club. Il suffit de voir le visage plus serein du coach, détendu même, pour s’en convaincre. Il ne sera plus agacé par plein de petits détails qui minent la vie. «Mon contrat porte encore sur 3 saisons, en comptant celle-ci. Cet été, j’ai reçu deux offres, mais j’ai décidé de rester ici. Quand je vois tout le travail accompli par Nicolas Cartagena, l’énergie qu’il déploie quotidiennement, je me dis que ça vaut la peine d’aller jusqu’au bout du projet, soit grandir, voir le structurel bientôt rejoindre le sportif, et monter en LNA. Et je suis quelqu’un de loyal. J’aimerais aussi qu’on puisse dire un jour que j’ai été un des membres fondateurs du projet. »
Des atouts sérieux
Aujourd’hui, le mouvement jeunesse, qui était un parent pauvre compte environ 120 licenciés (7 équipes); et une formation U23 a vu le jour cette saison. Des partenariats existent avec des clubs de la région et des liens se sont en outre renforcés - sous forme d’invitations aux matches - avec le LUC volleyball, le LHC et le VBC Cheseaux. Consultant RH dans le bâtiment, le président nouveau Sergio Rey-Bello découvre le basketball. Il ne pouvait pas mieux tomber avec ce qui se passe à Lausanne. Au printemps, son club participera aux play-off et même s’il n’est pas champion de Suisse, il demandera, en présentant des arguments de poids sérieux, à pouvoir monter en LNA.