Malgré la hausse du franc suisse, vous vous en sortez plutôt bien. Comment l’expliquez-vous?
Dans un environnement difficile et un marché en recul, Coop s’est bien positionné. L’année dernière, nous avons pratiqué des baisses de prix massives pour un coût de quelque 200 millions de francs. Cela a naturellement pesé sur notre chiffre d’affaires, bien que les clients aient plus fréquenté nos magasins, mais dépensé moins d’argent. En 2015, nous avons ainsi enregistré une augmentation de fréquentation de la clientèle de 2,4% dans les supermarchés. Celle-ci concerne plus particulièrement le secteur des produits frais, ce qui démontre que la variété et la qualité de nos produits sont appréciés. Par ailleurs, nous continuons à nous développer grâce à nos pharmacies Coop Vitality et nos boutiques en ligne connaissent un beau succès.
Entendez-vous poursuivre votre politique de baisse des prix en 2016, au risque de diminuer encore vos marges?
Coop continue de travailler intensivement pour des prix plus bas. Depuis des mois, nous avons entamé des négociations avec les fournisseurs de différents produits de marque dans le but déclaré de réduire les différences parfois massives de prix qui existent avec les pays voisins. Nous allons poursuivre cette politique en 2016 et en faire bénéficier nos clients. Le cas échéant, nous procéderons à de nouvelles radiations de fournisseurs si nous n’obtenons pas gain de cause. D’autres discussions sont d’ailleurs en cours avec des propriétaires de marques de soins et de produits cosmétiques. Les avantages de prix obtenus seront reportés sans restriction sur le prix de vente de ces produits.
Dans un contexte économique qui va rester tendu, en quoi va consister votre stratégie? A renforcer la vente en ligne?
Nous sommes convaincus que nous allons continuer à nous affirmer dans un environnement de marché difficile, et certainement aussi dans le commerce en ligne qui est en croissance rapide.