Maserati a rénové la Quattroporte, son SUV Levante viendra, on ne sait quand. En attendant, la Ghibli suscite le désir avec quatre versions d'un luxe flamboyant. L'an dernier, les ventes atteignaient 6200, cette année elles devraient dépasser les 22'000… Finalement, le pari du patron du groupe Sergio Marchionne pourrait bien être gagné.
Pour tous les jours
La marque italienne a décidé de cultiver ses forces. A savoir le design, le bon goût, et d'y ajouter ce qui lui manque. En particulier un moteur diesel, ce qui eût été un crime de lèse-majesté voici quelques années. Les ingénieurs ont pris un soin tout particulier à lui donner une sonorité qui soit sportive.Ceux à essence ont été conçus par Maserati et sont construits par Ferrari. Quatre versions couvrent une large gamme, c'était nécessaire pour concurrencer les allemandes. Outre la diesel, une V6 essence de 330 ch, la «S» à 410 ch, même chose pour la «Q4» à quatre roues motrices.Sur le plan de la ligne, on admire: elle se rapproche de la Quattroporte, tout en ayant sa personnalité. L'intérieur fleure bon l'inventivité et le goût italien du beau. Les ajouts électroniques, pour le divertissement comme pour la communication, sont du meilleur niveau, on trouve par exemple le wifi à bord.
Sportive et routière
Les routes autour de Sienne nous ont permis de vérifier l'excellent équilibre du châssis. Déjà superbe sur les versions à deux roues motrices, il devient bluffant sur la Q4. Un différentiel à glissement limité préserve le plaisir et la bonne tenue sur sa voie. Le conducteur peut choisir une position «Sport» qui libère l'échappement, dans une sonorité enthousiasmante.Finalement, le choix de proposer quatre déclinaisons permet de couvrir le marché des berlines luxueuses et sportives. Les avaleurs de bitume ont la diesel, ceux qui roulent moins la «normale», la «S» plaira à ceux qui aiment piloter et bien des Suisses se laisseront tenter par la Q4.