On peut discuter sans fin des origines de Lancia, de la nostalgie à propos de son passé. Il n'empêche que la marque existe toujours et qu'elle fait comme d'autres, elle utilise ce qu'elle peut pour offrir aux consommateurs les produits qu'ils attendent. En Suisse, une grande berline doit proposer la traction intégrale.
Une grande Lancia
La Thema ne cache pas son origine américaine, mais le souci des décorateurs a été de lui conférer une touche italienne. L'intérieur fleure le bon goût, l'espace y est pour le moins généreux. Le coffre lui-même, avec 462 l, peut accueillir une quantité de bagages. Le silence feutré de l'habitacle montre un soin particulier mis sur l'insonorisation.La version à quatre roues motrices est animée par un V6 essence de 3,6l brillant, servi par une nouvelle boîte de vitesses à huit rapports moderne et réactive. L'électronique se charge de transmettre le couple là où il est nécessaire. En utilisation courante, sans problème de motricité, cette Thema est une pure propulsion. Il faut qu'une roue manifeste son incertitude pour qu'elle se transforme en quatre roues motrices. Cela lui donne une belle agilité, qui fait oublier son poids. On peut d'ailleurs en profiter en actionnant les palettes au volant pour changer les rapports.
Grande routière
Cette grande routière possède également tous les arguments d'une berline haut de gamme, avec toutefois un prix attractif si on le compare à la plupart de ses concurrentes. Elle dispose de tous les atouts, on notera par exemple des porte-gobelets qui peuvent maintenir le café au chaud ou, au contraire, refroidir votre soda.Certaines habitudes d'outre-Atlantique surprennent, comme la commande au volant demandant un apprentissage pour trouver la bonne page de l'ordinateur de bord. Ou celle des vitesses, inhabituelle. Le navigateur, plutôt basique, affiche des cartes un peu grossières à notre goût. Il faut par ailleurs chercher certaines fonctions en utilisant l'écran tactile, les sièges chauffants par exemple, qui n'ont pas d'interrupteur dédié. Désarmant au premier contact, mais on s'y fait rapidement.