Comme un air de déjà vu...

En matière de médecine vétérinaire et de santé animale, il plane comme un malencontreux air de déjà vu. Un  scénario qui n’est pas sans rappeler ce que l’on a vécu en médecine humaine où le numérus clausus qui préside à l’entrée  en formation  depuis de longues années a conduit à une pénurie qui nous pousse à... recruter en masse à l’étranger. Une situation qui prend même un tour cocasse à l’heure où l’initiative de l’UDC prévue le 9 février prochain prévoit de limiter l’immigration de masse...

Voilà en tout cas un constat sans appel:faute d’une planification raisonnée, nous manquons également de vétérinaires à même de gérer et soigner les élevages de notre agriculture. 

Comme souvent en pareil cas, charité bien ordonnée commence par soi-même et les agriculteurs en sont, par la force des choses, réduits à une sorte d’auto-médication professionnelle qui les conduits à administrer d’eux-mêmes à leurs animaux les substances qu’ils jugent adéquates. 

Avec évidemment toutes les erreurs que cela induit,  en matière de surdosage et de recours à des molécules illicites facilement accessibles par internet, même à doses importantes (lire notre dossier en page 3). Le résultat, on le retrouvera bien sûr dans nos assiettes, et par la magie de la chaîne alimentaire, dans nos organismes, avec d’imprévisibles conséquences sanitaires. Certaines erreurs ont la vie dure, ce qui ne nous empêche évidemment pas de persévérer.