"Avatar: La voie de l’eau"

Film de tous les superlatifs, comme le fut le premier volet sorti en 2009, «Avatar 2» est une preuve vivante et résolument réjouissante que le cinéma existe encore.

Le cinéma a été inventé en 1895. On y allait alors, heureux privilégiés, pour voir des choses qu’on connaissait prendre vie à l’écran, dans une sensation intense de vérité. Ainsi, quand les frères Lumière filmaient l’arrivée en gare du train de la Ciotat, les spectateurs dans la salle se levaient, mettaient les bras devant leurs visages, effrayés par l’arrivée saisissante de l’imposante locomotive. Bien vite, sous l’influence notable de Méliès, le cinéma cessa de ne tutoyer que le réel pour aller flirter avec l’imaginaire et montrer des merveilles qui n ‘existent pas à un public de plus en plus nombreux et ébahi. 128 ans plus tard, James Cameron continue de faire ce pour quoi le cinéma existe: nous immerger dans l’émerveillement d’un univers, faire exister ce qui n’existe pas et nous y faire croire, grâce à des prouesses techniques, un talent narratif et une inventivité permanents. Film de tous les superlatifs, comme le fut le premier volet sorti en 2009, «Avatar 2» est une preuve vivante et résolument réjouissante que le cinéma existe encore.