Devoir collectif

EDITO

Le sujet des réfugiés fait la une des médias du monde entier depuis plusieurs semaines. Il y a d’abord eu les images des bateaux qui chavirent. On a ensuite assisté aux discours ambigus des politiques. Ouvrir les frontières. Non, les fermer. Sur la Côte, deux abris de protection civile ont été réquisitionnés. Ces abris sont une solution idéale pour un hébergement nocturne, mais à partir de 9h45 du matin, les requérants sont livrés à eux-mêmes. Sans argent, ni occupation, ils déambulent tels des zombies de la migration. A Nyon, on a décidé de prendre le taureau par les cornes en transformant le Canyon, un centre d’animation pour jeunes, en structure de jour. Une démarche qui permet de soulager quelque peu l’Etablissement Vaudois des Migrants (EVAM) qui doit faire face à une demande en hausse constante depuis le mois de mai. Ce coup de pouce nyonnais n’est cependant pas suffisant. La population doit également se manifester pour proposer des solutions d’hébergement provisoire. Sur l’ensemble du canton, seuls 8 requérants ont eu la chance de trouver un lieu plus décent que les habituels abris de protection civile. Si la photo du petit Aylan mort sur une plage turque a ému la planète entière, la prise de conscience et les actes doivent désormais prendre le dessus. Cet élan de solidarité mondial ne doit pas se cantonner aux intentions de nos élus, la population a le devoir d’apporter sa pierre à l’édifice car la misère humaine n’attend pas…

Lire notre article: A Nyon, une nouvelle structure pour les réfugiés