«Un jour, le Grand Conseil»

Après une longue carrière, Marc Vuilleumier s’apprête à retrouver les joies d’un agenda allégé. Mais l’animal politique sommeille.

  • Marc Vuilleumier. dr

    Marc Vuilleumier. dr

Quelle est votre plus grande fierté, au moment de quitter la Municipalité?

C’est d’avoir renforcé la place du sport à Lausanne et la place de Lausanne dans le sport international. Je laisse une ville qui est en mouvement, avec de nombreuses manifestations acquises ou pour lesquelles Lausanne est candidate. Sans compter bien sûr tout ce qui a été fait ici en matière d’infrastructures sportives...

À l’inverse, quel est votre plus grand regret?

La police, sans aucun doute, restera une cicatrice, avec la décision de ne plus la diriger en 2012. C’était pourtant une responsabilité que j’avais aimé assurer et les policiers me le rendaient bien car ils avaient compris que j’avais œuvré à renforcer leur institution.

L’ambiance au sein de la Municipalité était-elle aussi délétère que l’a laissé entendre votre collègue Olivier Français?

Chacun a son caractère, mais j’ai trouvé ses déclarations un peu caricaturales. On ne peut pas affirmer à la fois qu’on a été brimé et qu’on a tout fait... Mais d’une manière générale, ce que je regrette dans la Municipalité sortante, c’est qu’elle ait plus produit un travail d’individualités qu’un travail d’équipe dans lequel je me sens à l’aise.

À quoi attribuez-vous cet état de fait?

Difficile à dire, mais il est probable que le mode de fonctionnement du syndic n’ait pas poussé à une réflexion collective.

Du coup, quel message souhaiteriez-vous donner à la Municipalité qui vous succède?

J’ai fait ce que j’ai cru bon de faire, donc je n’ai aucun message à donner. De ce que j’entends, elle s’apprête à travailler de manière beaucoup plus transversale, ce qui est à mon sens positif pour appréhender les problèmes.

Qu’allez-vous devenir après la Municipalité?

J’ai à cœur un projet de construction d’EMS dans le cadre de la Fondation de l’Orme que j’ai créée. J’ai un ou deux projets d’engagement bénévole dans le domaine sportif. Sinon, j’aspire à retrouver le plaisir de faire des choses simples, cuisiner, faire ses courses, marcher sans être astreint à la tyrannie d’un agenda.

Et la politique, c’est terminé?

J’ai fait largement mon chemin et je ne suis pas fixé là-dessus. Mais si cela rendait service à mon parti, le POP, je serais, pourquoi pas, candidat au Grand Conseil.